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APRNEWS - Émeutes après la mort de Nahel : Un retour au calme après cinq nuits de violences

Émeutes après la mort de Nahel : Un retour au calme après cinq nuits de violences
Lundi, 3 juillet 2023

APRNEWS - Émeutes après la mort de Nahel : Un retour au calme après cinq nuits de violences

APRNEWS - La décrue des violences déjà enregistrée dans la nuit de samedi à dimanche avait été occultée par l’agression visant le maire de l’Haÿ-les-Roses.

APRNEWS - Un retour au calme s’est esquissé dans la soirée de ce dimanche 2 juillet après cinq nuits d’émeutes dans l’Hexagone consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier.

Selon un bilan provisoire du ministère de l’Intérieur à 8h ce lundi, les forces de l’ordre avaient procédé à 157 interpellations sur le territoire national, et aucun incident majeur n’était signalé. À Paris et dans sa proche banlieue, 20 personnes avaient été interpellées à 1h, d’après la préfecture de police.

Au total, 297 véhicules ont été incendiés dans la nuit, et 34 dégradations ou incendies de bâtiments constatés dans l’Hexagone. Enfin, la place Beauvau a recensé deux « atteintes » à un poste de police et à une caserne de gendarmerie.

Rassemblement devant les mairies

Le choc causé par l’agression visant le maire de L’Haÿ-les-Roses, commune de 30 000 habitants de la banlieue sud de Paris, avait fait passer au second plan la décrue des violences déjà constatée dans la nuit de samedi à dimanche dans de nombreuses villes. Plusieurs responsables politiques ont craint qu’« un cap » ait été « franchi » et le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat ».

En prenant la fuite avec ses deux jeunes enfants, l’épouse de Vincent Jeanbrun (LR), Mélanie Nowak, conseillère départementale et adjointe au maire, s’est fracturé le tibia et a été hospitalisée pour être opérée. Dimanche soir, la mairie de la petite commune de Charly (Rhône), au sud de Lyon, a aussi révélé qu’un dispositif destiné « sans ambiguïté » à provoquer un feu avait été retrouvé le matin au domicile du maire.

Après ces faits, dans un contexte de recrudescence des attaques visant les élus, la population est invitée à se rassembler lundi à midi devant toutes les mairies de France. Emmanuel Macron doit recevoir les présidents des deux chambres également lundi, puis les maires de plus de 220 communes ciblées par les violences mardi.

Il a aussi demandé à sa Première ministre de rencontrer les présidents des groupes parlementaires lundi. Le président de la République souhaite, en outre, « débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements », selon l’Élysée.

Bilan des émeutes

En cinq nuits d’émeutes jusqu’à dimanche matin, la place Beauvau a comptabilisé quelque 5 000 véhicules incendiés, 10 000 feux de poubelles, près de 1 000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries, plus de 700 membres des forces de l’ordre blessés…

Pour la troisième nuit consécutive, un dispositif massif a été maintenu, avec 45 000 gendarmes et policiers mobilisés. Des blindés légers ont été déployés à Marseille et le RAID à Lyon, où l’unité d’élite a essuyé quelques projectiles, selon la préfecture.

Après ce déferlement de violences soudain sur un large territoire, les appels au calme commenceraient-ils à porter ? Dimanche après-midi, la grand-mère de l’adolescent tué mardi dernier à Nanterre lors d’un contrôle routier après un refus d’obtempérer a lancé un message aux émeutiers.

« Qu’ils ne cassent pas les vitrines, qu’ils ne cassent pas les écoles, pas les bus », a exhorté Nadia sur BFMTV. « Fatiguée »« dévastée », elle a demandé que le policier auteur du tir mortel paye pour son geste « comme tout le monde », en assurant avoir « confiance en la justice ».