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APRNEWS : Comprendre le contexte du retrait de la Minusma au Mali

APRNEWS - Comprendre le contexte du retrait de la Minusma au Mali
Lundi, 23 octobre 2023

APRNEWS : Comprendre le contexte du retrait de la Minusma au Mali

APRNEWS - Le départ de la MINUSMA est le souhait des autorités de transition malienne. Le 16 juin 2023, le Ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop avait déclaré au Conseil de sécurité que « le Gouvernement du Mali demandait le retrait sans délai de la MINUSMA ».

APRNEWS -  Le Conseil de sécurité a pris en compte cette requête dès le 30 juin en adoptant à l’unanimité une résolution mettant fin à son mandat.
 
La priorité partagée par les Nations Unies, les membres du Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes est de parvenir à un retrait en bon ordre et en sécurité pour les Casques bleus dans les délais agréés avec le Mali.
 
Le calendrier de retrait d’ici au 31 décembre 2023 a été élaboré par les Nations Unies en coordination avec les autorités maliennes et intègre leurs attentes.
 
Le Représentant permanent du Mali à New York avait d’ailleurs déclaré le 28 août 2023 que « le Gouvernement du Mali avait multiplié les concertations avec la MINUSMA tant aux niveaux techniques que politiques en vue de faciliter et de diligenter le plan de retrait de la Mission des Nations Unies du territoire malien ».
 
Le 24 septembre, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, A. Diop avait réaffirmé la demande de son gouvernement du départ de la MINUSMA, son souhait de ne pas proroger l’échéance du 31 décembre 2023 et reconnu que le Mali travaillait de manière coordonnée avec les Nations Unies.
 
Conformément aux engagements onusiens, toutes les bases ayant été évacuées jusqu’à présent par la MINUSMA ont été restituées aux autorités civiles maliennes

(Ogossagou le 3 août, Ber le 13 août, Goundam le 16 août et Ménaka le 25 août).

Là aussi, le Représentant permanent du Mali à New York s’était « félicité de l’exécution de cette première phase du retrait de la MINUSMA ».
 
Parvenir à un retrait en bon ordre requiert la coopération du pays hôte.

Or, la MINUSMA a fait part de nombreuses entraves, en particulier l’absence d’autorisation, depuis le 24 septembre, pour que ses convois logistiques localisés à Gao puissent récupérer le matériel des Nations Unies et des pays contributeurs de troupes dans les emprises d’Aguelhok, Tessalit et Kidal.
 
Ces blocages et la forte dégradation de la situation sécuritaire dans le nord du Mali ont contraint la MINUSMA à adapter le calendrier de la deuxième phase du plan de retrait.

Elle a communiqué en toute transparence à ce sujet, dès le 16 octobre 2023.

Certains contributeurs de troupes, notamment de la région, sont en effet inquiets pour la sécurité des leurs Casques bleus.
 

La rédaction