Une réunion des ministres des Finances des 7 pays les plus industrialisés se tient à Londres à partir de ce vendredi 4 juin et pour deux jours. Une réunion qui devrait porter en grande partie sur le projet de taxation internationale des entreprises encore en pleine négociation. Des pays comme l'Irlande et la Hongrie continuent de s'y opposer. Mais la grande majorité des États, confrontés au choc de la crise sanitaire sur leurs finances, auraient bien besoin de relever ce taux pour financer leurs investissements futurs.

340 milliards d'euros en plus. C'est ce qu'engrangeraient les États européens si un taux d'impôts sur les sociétés de 25% était appliqué partout cette année. 

Les chiffres laissent rêveurs. Ils ont été dévoilés par le tout nouvel Observatoire européen de la fiscalité qui plaide pour taxer au taux le plus haut possible des multinationales, comme Amazon, Facebook notamment. Pour l'heure, et depuis des années, elles jouent de la concurrence fiscale entre les États. L'Irlande, qui de longue date les attire par la faiblesse de sa fiscalité, fait partie des États réfractaires.   

D'autres veulent prendre l'initiative sur le dossier. De retour sur la scène multilatérale, les États-Unis plaident pour une taxation d'au moins 15%.

Le Royaume-Uni, qui occupe la présidence tournante du G7, envisage déjà de taxer à 25% les sociétés sur son propre sol et veut aller plus loin en imposant les entreprises là où elles génèrent leurs chiffres d'affaires et pas seulement là où elles sont enregistrées.

Un consensus semble se dessiner au sein du G7 mais reste à savoir s'il suffira à emporter l'adhésion des États du G20 qui se réuniront en juillet prochain à Venise. 

Cette réunion ministérielle qui débute de vendredi vise à préparer le sommet des chefs d'État et de gouvernement du G7 qui se tiendra du 11 au 13 juin à Carbis Bay, village de Cornouailles, l'un des premiers grands rendez-vous diplomatiques en présentiel depuis le début de la pandémie de coronavirus.

Aprnews avec Rfi