APRNEWS - Le Président gabonais pourtant poursuivi par l’ONG « Sherpa » pour des biens mal acquis en France s’était pourtant offert discrètement au coeur de Paris un superbe hôtel particulier inscrit à l’inventaire des monuments historiques et d’une valeur de 100 millions d’euros.

« Treize ans après, écrit le Canard Enchainé, vici le couple présidentiel qui se livre à de savantes manoeuvres diplomatiques pour faire oublier son encombrante emplette ».

Et qui plus est avec la bénédiction des autorités française  qui, il est vrai, ont fermé les yeux, ces dernières années, sur toutes les frasques du pouvoir gabonais, qu’il s’agisse des atteintes aux droits humains, de la fraude massive lors des élections ou du détournement de la rente pétrolière.

Cerise sur le gâteau, Ali Bongo et son épouse n’ont pas honoré un certain nombre de factures présentées par des sociétés de BTP chargées de menus travaux de restauration de l’hôtel particulier.

C’est que les pièces historiques décorées par le célèbre Alberto Pinto avaient besoin d’un petit rafraichissement d’un montant d’une vingtaine de millions d’euros

Un Préfet de Police conciliant

Pour justifier cet achat aussi inutile que luxueux auprès du peuple gabonais qui vote ce samedi pour la Présidentielle, Ali Bongo a fait en sorte d’obtenir un statut diplomatique à sa belle demeure.

Rien de plus simple grâce au transfert de deux ou trois bureaux de la (vraie) mission diplomatique vers la demeure du couple Bongo.

Et bien, le décret signé par e Préfet de Police de Paris qui était nécessaire à cette opération de dissimulation a été signé le 8 juin dernier.

Et le Quai d’orsay qui selon les conventions internationales devait approuver le changement d’affectation a discrètement fermé les yeux

Et voici comment la manoeuvre a réussi et la studette de 674 mètres carrés des Bongo transformée en « locaux diplomatiques ».

Sans compter le centre culturel qui devrait y être décoré par Caroline Sarkozy, demie soeur de l’ancien Président.

Le calme de cet écrin de verdure et de luxe, propriété des Bongo, ne sera pas troublé par la foule des visiteurs.

Ce modeste local, précise le Canard Enchainé, sera aménagé dans un batiment annexe et accessible par une porte de service. Nous voici rassurés!

(1) « Ali Bongo camoufle son Sam’suffit parisien », Hervé Liffran, « le Canard Enchainé »