APRNEWS- L'assassinat de Khamis Abdallah Abakar signifie que les Forces de soutien rapide ont ajouté une «nouvelle ligne à leur liste de crimes barbares commis contre l'ensemble du peuple soudanais», a déclaré l'armée sur Facebook, qualifiant les faits d'«acte brutal».

Le meurtre du général Khamis Abdallah Abakar a été perpétré le 14 juin à El-Geneina. Cette ville s’est muée en théâtre d’un massacre aux allures génocidaires.

Son corps sans vie gît sur le sol, l'abdomen et le visage ensanglantés. Autour de la dépouille, des voix d'hommes célèbrent l'assassinat du « wali » ou « gouverneur ». Le général Khamis Abdallah Abakar avait été nommé à la tête de l'État du Darfour-Occidental, à la suite de l'accord de paix de Juba paraphé le 3 octobre 2020. Cet ex-chef rebelle compte en effet parmi les signataires de ce traité censé tourner la page de deux décennies de conflits dans l'Ouest soudanais.

Dans les heures précédant le tournage, le 14 juin au soir, de cette sordide vidéo, les Forces de soutien rapide (FSR) ont arrêté le gouverneur. Ces paramilitaires, en guerre contre les Forces armées soudanaises (FAS) depuis deux mois, sont donc vraisemblablement responsables de son exécution, malgré leur démenti officiel...