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APRNEWS : ce que pensent les citoyens d’Afrique et du Moyen-Orient du changement climatique

Sondage, changement climatique, Afrique
Mercredi, 14 juin 2023

APRNEWS : ce que pensent les citoyens d’Afrique et du Moyen-Orient du changement climatique

APRNEWS - Selon un grand sondage publié le 5 juin par la Banque européenne d'investissement, 88% des personnes interrogées indiquent que le changement climatique a déjà des répercussions sur leur quotidien. Mais le réchauffement de la planète est davantage subi en Afrique subsaharienne que dans la région MENA.

APRNEWS - En Afrique et au Moyen-Orient, 76% des citoyens pensent que leur pays doit investir dans le développement des énergies renouvelables alors que 13% seulement estiment que la priorité devrait être donnée aux investissements dans les combustibles fossiles, selon le sondage de la Banque européenne d'investissement.

Intitulé « The EIB Climate Survey Africa and The Middle East », ce rapport se base sur une enquête réalisée en août 2022 auprès d’un échantillon de 6105 personnes âgées de plus de 15 ans dans dix pays d’Afrique et du Moyen-Orient (Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Jordanie, Kenya, Maroc, Sénégal, Afrique du Sud et Tunisie).

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La proportion des répondants qui estiment que la priorité devrait être donnée aux investissements dans les énergies renouvelables est particulièrement élevée en Angola (84%), en Tunisie (83%) et au Kenya (81%).

Le rapport révèle également que 88 % des personnes interrogées indiquent que le changement climatique a déjà des répercussions sur leur quotidien.

61 % affirment en effet que le dérèglement du climat et les atteintes à l’environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance. 52% estiment avoir déjà subi des pertes liées à ce dérèglement.

Ces pertes sont généralement liées à des vagues de sécheresse intenses et prolongées, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.  

Des initiatives pour s’adapter au réchauffement de la planète

C’est en Afrique subsaharienne que la probabilité de subir des pertes dues à des événements climatiques extrêmes est plus élevée. 57% des personnes sondées dans les pays situés au sud du Sahara disent avoir déjà subi des pertes contre 45% seulement dans la région Moyen-Orient & Afrique du Nord (MENA).

57% des sondés ont aussi précisé que le changement climatique et la dégradation de l'environnement ont une incidence négative sur le temps qu’ils passent, eux-mêmes ou des membres de leur famille élargie, à chercher de l'eau ou du bois. 

D’autre part, plus de la moitié des personnes interrogées (57 %) affirment qu’elles ont, elles-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies permettant de réaliser des économies d’eau afin de réduire l’impact de la sécheresse, et dans le curage de canalisations en prévision d’inondations. Les habitants du Kenya et du Sénégal sont les plus susceptibles de prendre des mesures pour s'adapter au dérèglement du climat.

Appelés à identifier les parties qui sont à l’origine du changement climatique, 38% des participants à l’enquête ont cité les pays industrialisés alors que 36% ont estimé que l’ensemble des pays du monde est responsable. Environ 25% d’entre eux ont cependant indiqué que le changement climatique se produit naturellement, et seulement 1% ont adopté une attitude de dénégation face au consensus scientifique sur le réchauffement de la planète.

Source : agence ecofin