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APRNEWS: Aliko Dangote a besoin de 35 visas pour ses déplacements en Afrique.

APRNEWS - Aliko Dangote a besoin de 35 visas pour ses déplacements en Afrique.
Vendredi, 24 mai 2024

APRNEWS: Aliko Dangote a besoin de 35 visas pour ses déplacements en Afrique.

APRNEWS - Aliko Dangote, homme d’affaires nigérian et figure emblématique de l’industrie africaine, se distingue non seulement par sa fortune, mais également par son engagement envers le développement économique du continent. À la tête du Groupe Dangote, il opère dans divers secteurs tels que le ciment, le sucre et la raffinerie de pétrole.

APRNEWS - Ses entreprises, véritables piliers de l’économie africaine, exportent et opèrent dans de nombreux pays africains. Malgré cela, Dangote doit solliciter jusqu’à 35 visas différents pour voyager à travers l’Afrique, un obstacle surprenant pour un homme de sa stature.

Lors du récent Forum des PDG d’Afrique à Kigali, Dangote a partagé son exaspération face aux défis bureaucratiques rencontrés lors de ses déplacements en Afrique. Il a souligné la contradiction que représente la difficulté pour les Africains, y compris les investisseurs cherchant à promouvoir le développement continental, d’obtenir des visas en comparaison avec les Européens dont les passeports permettent souvent un accès plus libre à travers le continent.

Cette situation met en lumière une ironie amère : les passeports des anciennes puissances coloniales offrent plus de facilités de voyage en Afrique que ceux délivrés par les nations africaines elles-mêmes. Cela soulève des questions sur les politiques de visa et la libre circulation des Africains au sein de leur propre continent, des questions que Dangote n’a pas manqué de critiquer publiquement.

Des efforts ont été faits par certains pays comme le Rwanda, qui a supprimé les visas pour tous les ressortissants africains en 2023. Le Bénin, la Gambie et les Seychelles ont également adopté des mesures similaires. Cependant, la majorité des pays africains maintiennent des exigences strictes de visa pour les autres Africains, illustrant une méfiance et une hostilité sous-jacentes qui perdurent.

Le coût élevé des visas et les procédures souvent humiliantes que doivent subir les voyageurs africains, comme l’exigeance d’échantillons biologiques à des fins de tests de drogue, exacerbent le sentiment d’injustice. Ces pratiques discriminatoires freinent non seulement la mobilité mais portent également atteinte à la dignité des personnes.

L’Union africaine a exprimé son intention de favoriser la libre circulation au sein du continent, un objectif clé de la Zone de libre-échange continentale africaine. Toutefois, les actions concrètes pour concrétiser ces engagements sont lentes à se matérialiser, laissant les entrepreneurs et citoyens africains dans une attente frustrante.

L’histoire de Dangote et les défis qu’il rencontre pour voyager en Afrique mettent en évidence les obstacles considérables qui entravent l’intégration et le développement économique du continent. La nécessité de reformer les politiques de visa est impérieuse pour construire une Afrique plus connectée et prospère, où les Africains peuvent voyager, travailler et investir librement à travers leurs propres frontières.