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APRNEWS : Scandale immobilier à Marrakech - Onze hauts responsables accusés de malversations au Maroc

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Au Maroc, plusieurs hauts responsables sont poursuivis suite à des accusations de détournement de biens publics, entre 2016 et 2018. Ces dignitaires sont suspectés d’avoir procédé à l’attribution de biens publics à des prix dérisoires.

Un vaste scandale immobilier secoue la région de Marrakech, au Maroc. Onze anciens et actuels hauts responsables, dont l’ancien gouverneur de la région Marrakech-Safi, Abdelfattah Lebjioui, sont poursuivis par la justice pour des soupçons de malversations financières. L’enquête, ouverte en 2018 suite à une plainte déposée par l’activiste Abdelilah Tatouche de l’Association marocaine des droits de l’Homme, porte sur des accusations de détournement de biens publics entre 2016 et 2018.

Les mis en cause sont suspectés d’avoir attribué des terrains et des biens publics à des élus et à des sociétés privées à des prix dérisoires, au détriment de projets d’intérêt général. Parmi les exemples cités, la vente d’un terrain destiné à une école publique pour la construction d’une station-essence. D’autres cas similaires sont également évoqués, laissant présager un système de corruption généralisé au sein de l’administration locale.

Interdiction de quitter le territoire

Face à la gravité des accusations, le procureur général du roi près la cour d’appel de Marrakech a ordonné le déferrement des onze accusés devant la justice. Parmi eux figurent l’ancien maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belkaid, et l’ancien gouverneur de la région Marrakech-Safi, Abdelfattah Lebjioui. Ce dernier a vu son dossier transféré au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, tandis que les dix autres accusés se sont vus imposer une interdiction de quitter le territoire et la confiscation de leurs passeports.

Abdelilah Tatouche, à l’origine de la plainte, a salué l’ouverture de cette enquête et appelé à une clarification totale de ces pratiques suspectes. Il espère que ce procès permettra de faire la lumière sur ces malversations et de rendre justice aux citoyens marocains. Ce scandale immobilier met en exergue les dysfonctionnements qui gangrènent l’administration publique marocaine.