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APRNEWS : "Pathétique" capital humain ivoirien ?

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Selon les experts et personnalités publiques et politiques, la Côte d’ivoire pourrait être comparée à un éléphant dans un magasin de porcelaine. En effet, la porcelaine c’est ce magnifique et incroyable pays, tissé (parfois avec maladresse) par ceux qui l’ont présidé de Félix Houphouet Boigny à Alassane Ouattara. Et l’éléphant symbole de cette nation, représenterait le peuple, fort et robuste avec un immense potentiel mais dont le capital humain est inadapté pour être suffisamment efficient face aux nombreux défis à relever.

La porcelaine cette substance translucide imperméable, résultant de la cuisson du Kaolin , cette porcelaine prestigieuse qui est la Côte d’ivoire se distingue aussi par la décoration qu’elle présente. Mais l’éclat de cette matière ne peut nous aveugler! Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine à la démarche pesante, ce lourdaud qui intervient dans cette Côte d’ivoire, délicate, pourrait causer beaucoup de dégâts. Il doit donc apprendre à marcher, à la comprendre culturellement sans maladresse.

Comment y parvenir ?

Un éminent politologue a affirmé « Je ne crois pas au Messi, car un homme seul ne peut tout changer sauf avec la force et donc un régime très autoritaire même si l’idéologie défendue peut sembler noble, comme fut la gouvernance de feu le Président Thomas Sankara.  Certes il faut s’appuyer sur des schémas directeurs, impulser par une vision mais rien ne se fera ni se conservera sans les Hommes. Le fameux capital humain si précieux. »  

Par conséquent, le citoyen ivoirien doit être au cœur de tous changement collectif et en cela son bien-être, sa capacité à vivre ensemble seront une source de progrès pour tout le pays.

Selon l’adage « charité bien ordonnée commence par soi-même ». En d’autres termes Il faut penser à soi avant de s'occuper des autres.

L’émergence du concept de l’hygiène mentale - corps sain et esprit sain 

Une bonne santé mentale vous permet de vous sentir, de penser et d'agir de façon à vous aider à apprécier la vie et à faire face à ses défis. Cela peut être influencé d'une façon positive ou négative.  Selon les spécialistes de l’hygiène mentale, cette discipline permet d’Avoir confiance en soi, de pratiquer des activités valorisant ses aptitudes et ses capacités. Chaque ivoirien est à la recherche du bonheur, une quête qui passe inexorablement par son bien-être d’abord individuel mais sans tomber dans l’individualisme primaire pour faire corps avec la société.

De l’individuel au collectif :

Nous devons vivre ensemble pour vivre mieux. Sans cet ensemble, seul, reclus en nous-même, dans notre intériorité infime, nous deviendrons des être-mort. Un homme seul ne peut pas (sur)vivre. Le concept du vivre ensemble exprime les liens pacifiques, de bonne entente qu'entretiennent des personnes, des peuples ou des ethnies avec d'autres, dans leur environnement de vie ou leur territoire.

Cette notion bien connue des ivoiriens, à l’unissons lors de la coupe d’Afrique des nations 2023, est un atout indéniable de ce pays. La Côte d’ivoire terre d’hospitalité est fière de sa diversité. Mais cet acquis encore fragile nécessite en permanence le respect de l’autre et le respect des normes qui s’imposent à tous. 

Avons-nous une conscience civique ?

Malheureusement force est de constater qu’au sein du bateau ivoire certain soit ne sont pas à leurs postes soit ne sont pas de bons matelots. Incivisme, manque d’exemplarité sont légions. A quand l’émergence de l’ivoirien nouveau ? Qu’en est-il de la relève ? En effet, 75,6 % de la population totale a moins de 35 ans, soit un peu plus de 3 personnes sur 4. Selon le RGPH 2021 - GOUV.ci

Il faut impérativement instruire, éduquer, former, encadrer et accompagner cette jeunesse dans le bon sens sinon elle sera une bombe sociale à retardement.  La valorisation des contres exemple, la médiocrité, la banalisation des comportements déviants et l’obsession de l’argent comme valeur cardinale participent à la corruption des corps et des esprits de nos concitoyens. Bien sur qu’il existe des exceptions mais qui ne font que confirmer la règle. C’est de cettenouvelle génération qu’émanera les futurs cadres et dirigeants, les enseignants, les médecins, les ouvriers, les artisans et les mères et pères de famille de ce pays de l’Afrique de l’ouest. 

Qui donc pourra mener à bon port le bateau ivoire, fut-il un yatch ? 

Et ce, quelque soit le capitaine de ce navire.

En effet, vous pourrez Donner le pouvoir à quiconque, si ce n’est de sa propre volonté vous verrez comment son entourage proche ou lointain avec la complicité parfois des braves citoyens mettrons à mal tous ce qui l’a tenté de construire s’ils ne finissent pas de le détruire. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs… Sinon nous irons de désillusion en désillusion. Une nation porter par un piètre capital humain est un bateau sans phare ni gouvernail. Pouvons nous continuer de naviguer à vue encore longtemps ? 

A quand la fin du déni ? 

Le capital humain, priorité numéro un

Le capital humain correspond à l’ensemble des connaissances, compétences que les individus accumulent tout au long de leur vie et qui leur permet de réaliser pleinement leur potentiel en devenant des membres productifs de la société.

Pour les pays qui n’investissent pas suffisamment dans ces forces vives, le prix de l’inaction est de plus en plus lourd. Sans capital humain, une nation ne peut pas maintenir une croissance économique durable, préparer sa main-d’œuvre aux emplois plus qualifiés de demain ni soutenir la concurrence dans l’économie mondialisée.

En 2019, la Banque mondiale a lancé le Plan pour le Capital Humain en Afrque (PCH) centré sur un plan d’action transformatrice.

Dans un monde concurrentiel imposé par la globalisation, il est plus important que jamais de comprendre pourquoi tous les pays doivent impérativement investir dans leur capital humain et protéger leurs progrès durement acquis. En cela la compétence doit être la priorité absolue et non négociable. Pour mettre fin au clientélisme, favoritisme, népotisme qui ont été le nid de tous les gouvernants.

A l’heure de la digitalisation, des réseaux sociaux qui ont désacralisé les institutions, la transparence est devenu inévitable, tout se sait ou fini par ce savoir aucune loi punitive ne pourra freiner cet élan de liberté, ce besoin de vérité, d’éthique et moralité.

Il faut cesser d’arracher de maigres victoires par à-coup, faire des réformes profondes, et redonner de l’espoir aux populations. 

Mais comment ? 

Selon François-Dominique Delafosse Président de la Société civile Scoop International 

« Il ne faut pas croire en l’homme providentiel quel qu’il soit car ce n’est pas de lui qu’il s’agit mais bien de nous tous car l’État… c’est Nous ! ».

« Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade » Juddi Krishnamurti

C’est notre société, nous devons la changer !

La rédaction APRNEWS par FD