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APRNEWS : Comores, l’opposant Daoudou Abdallah Mohamed jeté en prison

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Daoudou Abdallah Mohamed, chef de file du parti Orange et farouche opposant au régime du Président comorien, Azali Assoumani, a été placé en détention provisoire jeudi soir. Il est accusé de « mise en danger d’un agent de la force publique, violence et séquestration d’un agent » et d’appels à la contestation des résultats de la Présidentielle de janvier dernier.

Un contexte de tensions politiques

Cette arrestation intervient dans un climat de tensions politiques accrues aux Comores.  Daoudou Abdallah Mohamed, qui n’a jamais reconnu la réélection contestée d’Azali Assoumani pour un troisième mandat, avait déjà dénoncé des persécutions et des menaces à son encontre. Mardi, il avait accusé des hommes de le suivre et d’être sous surveillance constante.

L’avocat de Daoudou Abdallah Mohamed, Me Said Larifou, dénonce des accusations « ridicules » et « confirmant l’arbitraire et l’abus de pouvoir » du régime en place. Il affirme que son client est victime de représailles politiques et annonce la constitution d’un collectif d’avocats pour sa libération et celle d’autres « prisonniers politiques ».

Une situation préoccupante pour les droits humains

L’arrestation de Daoudou Abdallah Mohamed suscite l’inquiétude des organisations de défense des droits humains. Elles craignent une nouvelle restriction des libertés d’expression et de manifestation aux Comores, déjà fragilisées par des pratiques autoritaires.

La gestion de ce dossier par les autorités comoriennes sera scrutée de près par la communauté internationale. Le respect des droits de l’opposition et des libertés fondamentales sera un élément clé de l’évaluation de la gouvernance du Président Azali Assoumani.

Vers une escalade des tensions ?

L’incarcération de Daoudou Abdallah Mohamed risque d’aggraver les tensions politiques aux Comores. Ses partisans pourraient être tentés de descendre dans la rue pour exiger sa libération, ce qui pourrait conduire à de nouvelles confrontations avec les forces de l’ordre.

L’avenir politique des Comores semble incertain, pris en tenaille entre les aspirations démocratiques d’une partie de la population et les velléités autoritaires du régime en place.