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Madagascar : Le président refuse de nommer un premier ministre d’opposition

Apr-News / Madagascar : Le président refuse de nommer un premier ministre d’opposition
Samedi, 2 juin 2018

Madagascar : Le président refuse de nommer un premier ministre d’opposition

APRNEWS - La bataille pour le choix du futur Premier ministre de “consensus”, censé mettre fin à la crise politique qui secoue Madagascar, s’est engagée samedi, avec le refus du président malgache d’accepter les candidats présentés par l’opposition, apprend-on auprès de l’AFP.

En effet, des personnalités du parti de l’ex-président Andry Rajoelina ont été récusées par le président Hery Rajaonarimampianina.  

« On a désigné les députés Christine Razanamahasoa, Roberto Tinoka et Hanitriniaina Razafimanantsoa pour être Premier ministre mais ils ont tous été rejeté par Hery Rajaonarimampianina », a annoncé le député Arnaud Tody devant des partisans d’opposition réunis sur la place du 13 mai, au centre de la capitale Antananarivo. 

Dans un arrêt rendu il y a une semaine, la Haute-cour constitutionnelle a ordonné la nomination d’un nouveau chef du gouvernement dont la composition de l’équipe doit refléter les résultats des élections législatives de 2013.

Cette décision  de justice suscite un vif débat entre le régime et ses adversaires, qui revendiquent tous les deux la majorité d’un Parlement où de nombreux élus ont changé de camp depuis leur entrée en fonctions. 

“Tant que le Premier ministre ne sera pas parmi les 73 députés qui dirigent la manifestation du 13-mai, rien ne sera résolu”, a affirmé samedi la députée d’opposition Hanitriniaina Razafimanantsoa.

De son côté, le parti présidentiel HVM a indiqué ne pas avoir soumis de nom au chef de l’Etat. 

“Nous espérons que le président de la République nommera une personnalité politique neutre parce que c’est ça que l’on appelle un consensus, quelqu’un qui ne vient ni de l’un, ni de l’autre camp”, a déclaré à l’AFP le président du Sénat et chef du HVM, Rivo Rakotovao. 

Rappelons qu’une une décision rendue vendredi par la plus haute instance judiciaire du pays, "la cessation de fonction du Premier ministre et du gouvernement (actuels) a lieu ... le 5 juin 2018 au plus tard"

Conformément à sa décision du 25 mai, le chef de l'Etat disposera ensuite de sept jours, soit jusqu'au 12 juin, pour nommer son successeur "de consensus".