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Irak : Enorme contrat signé sur le pétrole, le gaz et le solaire par TotalEnergies

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Lundi, 6 septembre 2021

Irak : Enorme contrat signé sur le pétrole, le gaz et le solaire par TotalEnergies

Le géant français a signé dimanche un contrat de 27 milliards de dollars qui en fait le plus gros investisseur étranger en Irak. Quatre projets, étalés sur vingt-cinq ans, portent sur l’exploitation pétrolière et gazière et sur la construction d’une centrale photovoltaïque.

Une signature médiatisée pour un très gros chèque. Dimanche à Bagdad, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, et le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kadhimi, ont scellé devant la presse un accord faisant du groupe français le premier investisseur étranger du pays. Total investira 27 milliards de dollars (22,8 milliards d’euros) dans l’exploitation du pétrole, du gaz et du solaire.

La compagnie, qui a promis un investissement initial de 10 milliards de dollars renforce ainsi sa position dans le pays”, note le Wall Street Journal. C’est le plus gros investissement d’une société étrangère en Irak”, s’est réjoui le ministre irakien du Pétrole.

Une centrale photovoltaïque

L’accord couvre quatre grands projets sur une période de vingt-cinq ans, précise le Financial TimesDeux côté pétrole, l’un pour injecter de l’eau de mer du Golfe dans les champs pétrolifères” et l’autre pour porter la production d’un gisement de 85 000 à 210 000 barils par jour. Un troisième côté gaz, avec la construction d’une usine de traitement du gaz naturel. Et un autre côté solaire, avec la construction d’une centrale photovoltaïque, le deuxième grand contrat d’électricité solaire que l’Irak signe en une semaine”, après celui passé avec l’entreprise publique chinoise Power China.

L’Irak courtise depuis longtemps les investisseurs étrangers dans l’espoir de faire décoller sa production de pétrole et de gaz naturel ; c’est que le pays est confronté à des pannes d’électricité chroniques, et les black-out prolongés viennent attiser le mécontentement de la population”, souligne le quotidien économique britannique.

Deuxième pays producteur de pétrole de l’Opep, l’Irak tire plus de 90 % de ses revenus de ses ventes de brut. Il a été durement touché par la pandémie qui a fait chuter les cours l’an dernier. Son produit intérieur brut a baissé de 11 % en 2020, selon le FMI, tandis que la pauvreté et le chômage ont augmenté.

Réduire la dépendance au gaz iranien

Les investissements d’infrastructure de Total en Irak pourraient aussi permettre au pays de réduire sa dépendance au gaz naturel iranien, d’autant que l’Irak subit la pression constante des États-Unis pour s’en défaire, note de son côté le quotidien de Wall Street.

Et puis, cet accord pluri-énergétique est dans l’air du temps. La plupart des grandes compagnies pétrolières et gazières réévaluent leur portefeuille pour répondre aux préoccupations des investisseurs, des gouvernements et des écologistes concernant leurs émissions de CO2. Total, Shell et BP cherchent à investir davantage dans les énergies à faible émission de carbone, comme le solaire et l’éolien. Total a d’ailleurs récemment changé son nom pour marquer cette stratégie en devenant TotalEnergies.

Aprews avec Courrierinternational